Un pôle de l'excellence pour créer de l'activité et des emplois dans la région

Un projet qui séduit. « Dans le cadre de la politique des pôles d'excellence rurale (PER), nous avons été sélectionnés par le ministère de l'Agriculture pour le projet Le Chemin des saveurs » , déclare Richard Yacou, président de la communauté des communes du Nord Basse-Terre (CCNBT) et maire de Sainte-Rose, de retour de l'Hexagone, après avoir reçu son label qualité, la semaine dernière. « Pour la CCNBT, poursuit le président, c'est la concrétisation des efforts et des outils mis en place afin de créer de l'activité économique dans les trois communes (Deshaies, Lamentin et Sainte-Rose) » . Ce projet consiste à faire découvrir au public les saveurs du terroir Nord Basse-Terre, telles l'ananas, la vanille et le miel à travers un itinéraire. La CCNBT travaillera en partenariat avec les agriculteurs et les entreprises implantées dans la zone.

Une Maison de l'ananas en projet

La collectivité a répertorié ses atouts dans la région : l'agriculture, le tourisme, l'artisanat... Le but : créer de l'activité et des emplois. « Je prends l'exemple de l'ananas-bouteille, note M. Yacou. Il n'est cultivé que dans le Nord Basse-Terre. C'est un avantage, une haute valeur ajoutée. Recevoir un prix n'a de sens que si nous pouvons ensuite le faire vivre. Nous ferons un produit labellisé » .

La communauté pilotera le projet. Pour cela, elle fédérera les agriculteurs et les autres entreprises autour, les accompagnera, les formera... Il s'agit de pérenniser ce pôle de l'excellence de l'agro-transformation avec les fruits confits et autres, insiste le président. Les secteurs de l'artisanat, de l'agro-transformation, du tourisme et du commerce doivent pleinement bénéficier du dynamisme et des retombées économiques engendrées par le pôle d'excellence rurale » .

Après sa sélection pour son caractère innovant, la CCNBT bénéficiera de dotations des ministères de l'Agriculture, de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire et des fonds européens. Pour l'heure, les montants n'ont pas encore été fixés. « Il faudra assurer la production toute l'année. Nous créerons une Maison de l'ananas, un dispositif-phare dans ce projet. Notre objectif final est de faire du Nord Basse-Terre un territoire de haute qualité environnementale » , conclut le président.

- Dépasser les simples constats

Territoire agricole, touristique et artisanal, doté d'une ressource naturelle indéniable, le Nord Basse-Terre recèle un vivier de plantes, d'espèces d'arbres et un savoir-faire qui reste cependant diffus, mal identifié, inorganisé sur le plan économique et social. Il ne produit donc que peu d'effet sur le développement local, ne génère des emplois que pour celui qui crée, n'apporte pas de plus-value pour le territoire. Cependant, au regard des orientations de développement de chaque commune du Nord Basse-Terre, des nouvelles compétences attribuées par la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales aux communautés de communes, les conditions de développement semblent être réunies pour faire du Nord Basse-Terre un territoire d'exception.

- Les atouts des trois communes Extrait du projet présenté au ministère de l'Agriculture à Paris.

SAINTE-ROSE. Elle a adopté une stratégie de développement touristique alliant la mise en valeur de son environnement naturel et de ses sites balnéaires avec les potentialités offertes par son arrière-pays : sources thermales, tourisme de randonnées. Sainte-Rose, c'est aussi...

- Une terre d'eau douce avec les nombreuses rivières (Grande rivière-à-Goyave, Moustique, Salée...) : la célèbre source de Sofaïa et de Duportail, Étang de Vieux-Fort à Cluny...

- Un territoire éco-touristique : c'est par milliers que chaque année des randonneurs prennent le départ sur ses nombreux sentiers pédestres ;

- Les ports (pêche et plaisance) de Morne-Rouge et du Bourg sont également utilisés pour de nombreuses excursions marines à travers la mangrove et des Îlots qui composent le Grand Cul-de-sac marin.

DESHAIES. Elle est réputée pour ses plages qui lui permettent de rivaliser avec celles de la Riviera (Le Gosier). Si la plage de Grande-Anse est un atout naturel fort du capital touristique de Deshaies, d'autres plages, comme Leroux ou La Perle complètent cet attrait. La CCNBT sait que la seule valorisation des plages ne permet pas un développement touristique, d'autant plus qu'il faut regarder l'activité touristique comme devant apporter une valeur ajoutée, en termes de retombées économiques. D'autres pistes seront exploitées.

LAMENTIN. Elle est moins marquée par l'attractivité touristique que les autres communes du Nord Basse-Terre. Cependant, cette commune jouit de potentialités importantes telles que la station thermale de Ravine Chaude (fermée), Blachon (sur le littoral du Grand Cul-de-sac marin) propice au développement d'un tourisme thermal. D'autre part, de nombreuses associations locales organisent des marches afin de faire découvrir aux visiteurs la beauté du paysage lamentinois. La CCNBT compte bien jouer sur ses atouts.

 France-Antilles 16.07.2010

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