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03/04/2015 : L'octroi de mer au menu du conseil des ministres

La ministre des outre-mer a présenté un projet de loi modifiant la loi n° 2004-639 du 2 juillet 2004 relative à l’octroi de mer. En résumé, comme rien n'a été fait pour progresser vers la suppression de cette taxe, on accorde à la France un nouveau délais, mais de 5 ans seulement cette-ci et non plus 10 ans. Pire, l'octroi de mer est maintenant appliqué à Mayotte!
 
Ce projet transpose la décision du Conseil de l’Union européenne du 17 décembre 2014 relative au régime de l’octroi de mer dans les régions ultrapériphériques françaises qui, tout en révisant la liste des biens concernés, a reconduit le dispositif jusqu’au 31 décembre 2020.
 
Ainsi qu'il est indiqué dans le communiqué de presse officiel : «L’octroi de mer est une taxe ancienne, régulièrement renouvelée par l’Union européenne, qui présente le double objectif d’assurer le financement des collectivités territoriales et de stimuler le développement économique, en autorisant une taxation différenciée sur les productions locales confrontées à des handicaps structurels liés en partie à l’éloignement de l’Europe continentale, et à une concurrence forte dans leurs bassins régionaux. L’octroi de mer constitue pour les collectivités ultramarines une recette essentielle qui s’est élevée, en 2014, à 1,146 milliards d’euros. En outre, il conforte le rôle des collectivités régionales dans la détermination des stratégies territoriales de développement économique».
 
Les entreprises ayant un chiffre d’affaires inférieur à 300 000 € sont exclues du champ d’application de la taxe. Elles sont donc dispensées de toute obligation déclarative, ce qui constitue une mesure de simplification.
 
Le champ des exonérations d’octroi de mer est étendu aux entreprises et établissements de santé, de recherche, d’enseignement, et aux organismes caritatifs ou philanthropiques, quelle que soit la nature du bien.
 
Les possibilités de déduction sont élargies : un nouvel assujetti peut déduire l’octroi de mer qui a grevé des biens d’investissement qu’il a acquis.
 
La loi entrera en vigueur au 1er juillet 2015, donc le nouveau dispositif, et il sera valable jusqu'en 2020. D'ici là, rien ne sera fait pour avancer vers la suppression de cette taxe et la France demandera, une fois de plus, la reconduction du dispositif.

 

12/12/2014 - Signaux encourageants sur le chômage des jeunes outre-mer (ministère)

Des signaux d'une baisse régulière du chômage des jeunes des départements d'outre-mer sont enregistrés sur un an, s'est félicité le ministère des Outre-mer qui se garde de tout "triomphalisme" vu les sommets de départ.

Le chômage des jeunes recule sur une année glissante, notamment grâce aux emplois d'avenir dont 10% de l'enveloppe nationale ont été dédiés aux DOM.  La situation de départ est "très dégradée", souligne le ministère, rappelant que les taux de chômage des jeunes en 2013 atteignaient 68,2% à la Martinique, 59,7% en Guadeloupe, 58,6% à la Réunion, 44,8% en Guyane. Les 37,4% de Mayotte, département depuis 2011, ne sont pas significatifs, les jeunes actifs au chômage commençant à s'inscrire à Pôle Emploi.  "Il y a une légère baisse mensuelle des jeunes au chômage", a relevé l'entourage de George Pau-Langevin, qui n'entend pas faire de "triomphalisme" tout en recueillant des "signaux encourageants".  

Ainsi à fin octobre 2014 et sur une année glissante, le chômage des moins de 25 ans avait reculé de 13,7% en Martinique, de 6,8% en Guadeloupe, de 5,6% à la Réunion et de 4,4% en Guyane.  Ces baisses s'expliquent notamment par les emplois d'avenir, dont les collectivités de Martinique se sont particulièrement saisies. A l'inverse, la Réunion qui était à la traine bénéficie d'une expérimentation: les emplois aidées sont pris en charge non pas à 75 mais 90% par l'Etat vu les difficultés des associations et collectivités à financer le reste à charge.  Sur les 8.500 emplois d'avenir prévus pour les cinq DOM, 6.700 environ soit 77% ont été consommés, avec des variations selon les territoires. Outre-mer, vu la situation spécifique, ces emplois aidés pouvaient concerne r des jeunes diplômés et la limite d'âge a été repoussée de 25 à 30 ans.  La Martinique a utilisé 1.270 des 1.340 emplois d'avenir qui lui étaient octroyés soit 94,7%; la Guadeloupe 1.600 des 1.717 (93%); la Guyane 740 des 820 (90%) et la Réunion 2.600 des 4.280 (60,7%).  

Concernant les autres dispositifs de contrats aidés pour les personnes éloignées de l'emploi inscrites dans un parcours d'insertion, les outre-mer en comptent près de 36.000 dans le secteur non marchand (associations, collectivités) et 5.800 dans le secteur marchand.   Le gouvernement cherchant à stimuler les embauches dans les entreprises, ces contrats seront "améliorés dans le cadre de la loi Macron pour devenir plus attractifs et deviendront des contrats uniques d'insertion (CUI)", a-t-on expliqué.

 

01/11/2014 - Le Grand Port Maritime de la Guadeloupe récompensé

La 44ème Assemblée Générale de la (CSA) Caribbean Shipping Association a eu lieu  à Punta Cana (République Dominicaine), réunissant plus de 300 acteurs du monde maritime. À cette occasion,  le Grand Port Maritime de la Guadeloupe a  reçu le prix « Port Dependability and Flexibility Award » (prix de la fiabilité et de la flexibilité). 

C’est grâce à sa stabilité institutionnelle, la qualité de ses outillages, la modernité de ses zones logistiques et industrialo-portuaires et sa conformité aux normes internationales que le Port guadeloupéen s'est démarqué et a obtenu ce trophée décerné par la CSA, qui vient s'ajouter à la liste: Prix du Port le plus fiable de la Caraïbe en 2009 et 2012 / 1er Prix de la croissance et le développement en 2010 / Meilleur Port pour l’Accueil en 2009 et 2010 / Meilleur Terminal multi-usages de la Caraïbe en 2008 et 2013 / Prix du Port le plus réactif en 2007.

 

31/10/2014 - Les départements et régions de Guadeloupe autorisés à fusionner par le Sénat

Le Sénat a autorisé dans la nuit de jeudi à vendredi les collectivités départementale et régionale de Guadeloupe à fusionner, à l'occasion de l'examen en seconde lecture de la première partie de la réforme territoriale qui concerne surtout la carte des régions.

Contrairement à la Martinique et la Guyane qui se sont prononcées à l'occasion de referendum en janvier 2010 pour la fusion de leurs assemblées départementales et régionales, la Guadeloupe s'y était opposée à 73%.  Le Sénat a adopté un amendement du guadeloupéen Jacques Gillot (apparenté PS) prévoyant que le congrès des élus départementaux et régionaux de la Guadeloupe se prononce dans les six mois suivant la promulgation de la loi sur les modalités de fusion des deux collectivités.  

La proposition du congrès des élus sera alors transmise au Premier ministre, et le Parlement proposera au président de la République, avant le 1er janvier 2016, l'organisation d'une consultation de la population portant sur la fusion du département et de la région de Guadeloupe.  "Cet amendement souhaite, par la fusion de la collectivité départementale et de la collectivité régionale sur un même territoire, associer la Guadeloupe à la réforme territoriale en cours pour l'adapter aux réalités de cette région mono-départementale et favoriser l'émergence de politiques publiques plus innovantes et plus efficaces", a souligné M. Gillot.  L'amendement doit encore recevoir le feu vert de l'Assemblée nationale pour pouvoir être mis en oeuvre.carcassonne

 

27/10/2014 - La France et les pays des Caraïbes veulent promouvoir "une croissance verte et bleue" 

La France et plusieurs pays des Caraïbes ont convenu de s'engager dans "une croissance verte et bleue" privilégiant la biodiversité terrestre et maritime dans cette partie du monde, à l'issue d'une rencontre qui s'est achevée vendredi soir à Pointe-à-Pitre.

  Le Premier ministre des Iles vierges britanniques, Kedrick Pickering, les ministres françaises de l'Ecologie et des Outremer Ségolène Royal et George Pau-Langevin, ainsi que des représentants de plusieurs gouvernements de pays des Caraïbes et des élus des départements français d'Amérique ont adopté un "Message de Guadeloupe" sur les enjeux du changement climatique et de la biodiversité.  A l'issue de la Conférence internationale sur la biodiversité et le changement climatique dans les outremer européens, réunie depuis la veille et dont les ateliers se sont tenus en différents lieux de l'île, les participants sont convenus de s'engager dans "une croissance verte et bleue" privilégiant la biodiversité terrestre et maritime des Caraïbes et des autres environnements insulaires relevant de la F rance et ou de l'Union européenne.

 "C'est la seule réponse réaliste à l'urgence écologique et le principal espoir d'un nouveau progrès humain", a affirmé Ségolène Royal, lors de la séance de clôture de la Conférence vendredi soir, après l'adoption d'un "Message de Guadeloupe".  Ce texte énonce des orientations stratégiques en définissant des priorités d'action opérationnelles et des pistes de recherche scientifique pour la préservation de la biodiversité des Régions ultra-périphériques (RUP) et des Pays et territoires d'outre-mer (PTOM) de l'Union européenne, ainsi que des Petits Etats insulaires en développement (PIED) des Caraïbes et du Pacifique.   L'adoption de ce "Message de Guadeloupe" intervient six ans après celle du "Message de La R&eacu te;union" qui, en 2008, avait défini des "stratégies face au changement climatique et à la perte de la biodiversité" des milieux insulaires.

 

24/09/2014 - Budget outre-mer: les moyens dédiés au logement social seront "préservés" dans le PLF 2015

Au sein du budget des Outre-mer, les moyens alloués à la ligne budgétaire unique, destinée au financement du logement social, seront "préservés" par le projet de loi de finances 2015, a annoncé George Pau-Langevin mardi à Lyon.  

"Je connais les attentes des territoires et des acteurs du logement pour que la ligne budgétaire unique (LBU), qui constitue le socle du financement de la politique du logement outre-mer, soit préservée", a déclaré la ministre des Outre-mer lors du 75e Congrès de l'Union sociale de l'habitat (USH) qui regroupe quelque 750 bailleurs sociaux.  

Sans vouloir "dévoiler le détail" des dispositions du PLF qui sera présenté en conseil des ministres le 1er octobre, elle a indiqué que "les capacités d'engagement de la LBU en faveur de la construction neuve de logement sociaux seront préservées", et ce pour les trois ans à venir.   Il en sera de même pour "les moyens dédiés aux contrats de développement des collectivités" ne bénéficiant pas de cette ligne budgétaire unique, a précisé la ministre.  Par ailleurs, les dispositifs de soutien fiscal à l'investissement dans le logement social outre-mer "seront préservés a minima jusqu'en 2017" comme l'a indiqué le président François Hollande, a-t-elle rappelé.  

La création d'un Prêt à taux zéro (PTZ) "en alternative à la défiscalisation" est aussi à l'étude, après une expérimentation probante.  Et la France a demandé à la Commission européenne que l'aide à l'investissement dans le logement social outre-mer soit placée sous le régime des Services d'intérêt économique général (SIEG), a encore indiqué Mme Pau-Langevin.  

En Outre-mer, "les besoins en logements locatifs sociaux demeurent immenses", a souligné la ministre, évoquant un déficit de plus de 90.000 logements.  "La croissance démographique dans certains territoires, conjuguée à la faiblesse des revenus de la majorité des ménages, entraîne une aggravation des conditions de logement", a encore rapporté Mme Pau-Langevin.  Ainsi les cinq départements d'outre-mer (Dom) concentrent-ils plus de 70.000 logements informels ou insalubres, a-t-elle souligné.

De manière plus globale, le budget de la mission Outre-mer (LBU et défiscalisation, soit environ 2 milliards d'euros) devrait être encore préservé cette année, voire même connaître une légère hausse, selon une source gouvernementale.

 

15/08/2014 - L'épidémie de chikungunya baisse aux Antilles, progresse en Guyane (InVS)

L'épidémie de chikungunya a entamé une baisse dans les îles françaises des Antilles mais continue en revanche sa progression en Guyane, selon la Cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE) de l'Institut de Veille sanitaire (InVS).

La Cellule a réalisé un point épidémiologique présentant l'évolution de l'épidémie sur les deux semaines, du 28 juillet au 10 août, basé sur l'activité des médecins de ville, de SOS Médecins et des passages aux urgences hospitalières notamment.

Au total, plus de 135.000 personnes ont été ou sont touchées par ce virus, transmis par piqûre d'un moustique, qui provoque des fièvres et de vives douleurs articulaires. Dans les départements et collectivités françaises, 31 décès liés au "chik" ont été recensés.

A Saint-Martin, où l'épidémie est apparue pour la première fois en décembre, "la circulation virale reste stable et modérée au cours des dernières semaines", note la CIRE. Dans la partie française de cette île franco-hollandaise, 3.860 cas ont été recensés depuis le début de l'épidémie et trois décès enregistrés.

A Saint-Barthélemy, où 860 cas ont été comptabilisés, "la circulation virale est en baisse depuis trois semaines", relève-t-elle.

En Martinique, "l'épidémie se poursuit mais la tendance à la baisse s'est confirmée au cours des deux dernières semaines", affirme la cellule de suivi; 55.920 cas "cliniquement évocateurs" et 19 décès y ont été recensés.

En Guadeloupe et dans ses îles proches, "la diminution de la circulation virale observée depuis début juillet se confirme", portant à 73.120 le nombre de personnes qui ont été touchées, et 9 décès.

A contrario, en Guyane, "la circulation du virus du chikungunya continue sa progression, de nouveaux foyers épidémiques ont été identifiés". Pour le moment, 1.665 "cas probables ou confirmés" ont été recensés par les autorités.

Toute la Caraïbe est touchée mais les pays voisins donnent peu ou pas d'information sur l'ampleur de l'épidémie, qui a depuis pris pied sur le continent américain. Des cas ont d'abord été repérés en juin au Salvador et au Panama, puis un premier cas autochtone a été recensé mi-juillet aux États-Unis, en Floride.

10/07/2014 Arbitrages budgétaires: Valls promet d'être "attentif" aux outre-mer

Manuel Valls a promis mercredi soir d'être "attentif" aux outre-mer dans les prochains arbitrages budgétaires, lors d'une rencontre avec les parlementaires ultramarins et la ministre George Pau-Langevin.  "Dans les arbitrages budgétaires, je serai très attentif à ce que me disent les parlementaires et la ministre. Nous devons être très attentifs à la situation des outre-mer, avec les collectivités locales", a déclaré le Premier ministre, citant "le niveau du chômage" notamment des jeunes, les "problématiques liées à l'éloignement et à l'insularité", la "vie chère".   
Le bugdet des outre-mer avait été préservé des coupes claires lors des deux derniers exercices budgétaires.  "Vous pouvez vous appuyer sur ce gouvernement resserré mais avec trois ministres qui viennent des outre-mer (Christiane Taubira, George Pau-Langevin et Annick Girardin)", a insisté M. Valls devant un parterre de parlementaires de tous bords politiques et en présence notamment du président de la Polynésie française Gaston Flosse.  
"Les outre-mer montrent une certaine fidélité à l'égard de l'exécutif qu'on ne trouve pas tout à fait dans certaines élections au niveau hexagonal", a encore noté M. Valls, en référence à la réélection haut la main de Mme Girardin à son poste de députée lors d'une récente législative partielle. "J'y vois un clin d'oeil à la nécessité d'une attention toute particulière pour ces territoires".  
Il a également rappelé les prochains rendez-vous des outre-mer avec l'exécutif: un déplacement du président de la République fin juillet à la Réunion, à Mayotte et aux Comores (pour la Commission de l'Océan indien), une visite de Mme Pau-Langevin en Nouvelle-Calédonie en juillet également et la réunion, sous son égide à Matignon, du comité des signataires des accords de Nouméa à la rentrée (septembre ou octobre).
"Nous devons être attentifs à construire toujours ce contrat qui nous lie", a-t-il lancé à l'adresse des élus. "Les outre-mer sont un  atout pour la France (...) un formidable prolongement de la France partout dans le monde sur les questions de tourisme, d'économie, d'environnement et de préservation du climat", a-t-il conclu.

27/06/2014 Guadeloupe et Martinique: mobilisation renforcée contre le Chikungunya

La mobilisation contre l'épidémie de Chikungunya en Guadeloupe et Martinique va être renforcée alors que 90.000 personnes ont déjà été infectées depuis décembre, a indiqué jeudi la ministre de la Santé.  "Nous sommes face à une épidémie de grande ampleur mais nous n'avons pas encore atteint le pic", a déclaré Marisol Touraine.  
Le ministère a décidé de "renforcer la mobilisation" en raison de l'arrivée de la saison de pluies qui va favoriser la multiplication des moustiques véhiculant le virus du Chikungunya et aussi de l'afflux supplémentaire de touristes pendant les vacances scolaires ce qui présente des risques accrus de propagation de la maladie. En outre les autorités sanitaires entendent aussi prévoir le départ en vacances des médecins de Guadeloupe et Martinique en juillet et août qui pourrait poser des problèmes en cas d'accélération de l'épidémie
La ministre a annoncé jeudi avoir saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour "lui demander de faire diffuser dans les territoires concernés des messages d'information et de prévention à destination de la population".  Elle a aussi annoncé le départ dans les jours à venir d'équipes de pompiers pour aider à la lutte contre les moustiques responsables de la propagation du virus.  Le ministre réfléchit aussi à l'envoi éventuel de "renforts médicaux pour faire face à la situation pendant l'été du fait des congés des médecins et de l'arrivée de touristes".  Un plan est "prévu" et prévoit la mobilisation de médecins retraités volontaires, a ajouté la ministre.  
Le chikungunya se caractérise (tout comme la dengue également véhiculée par les piqûres de moustique) par de fortes fièvres, des douleurs articulaires.  Comme pour la grippe saisonnière, cette maladie peut être fatale pour les personnes affaiblies mais est le plus souvent bénigne.  D'après des chiffres cités par la ministre, l'épidémie de chikungunya en Guadeloupe et Martinique a entraîné environ 470 hospitalisations et provoqué près de 30 décès pour 90.000 personnes touchées depuis décembre.

 

16/06/2014 - Renforcement de l'épidémie de chikungunya, 6.600 nouveaux cas hebdomadaires 

Plusieurs responsables guadeloupéens ont appelé vendredi la population à se mobiliser contre les moustiques, vecteurs du chikungunya qui s'est renforcé sur l'île, lors d'une conférence de presse à Pointe-à-Pitre.  La préfet du département, les présidents des Conseils régional et général et le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) ont tenu cette conférence alors que 6.600 nouveaux cas ont été recensés durant la première semaine de juin contre 5.190 la semaine précédente.  

Soulignant que "les moustiques sont devenus résistants aux insecticides que nous utilisons", la préfet, Marcelle Pierrot, a annoncé sa décision de transformer la "cellule de suivi" du chikungunya en "cellule de crise".  Elle se réunira non plus tous les quinze jours mais chaque semaine, tandis que le "comité de gestion" réunissant les communes se réunira tous les quinze jours au lieu d'une fois par mois.  

Elle a obtenu, a-t-elle indiqué, l'implication sur le terrain d'une "brigade anti-chik" de 250 jeunes en insertion, relevant du service civique ou embauchés en tant qu'emplois d'avenir pour effectuer du porte-à-porte et faire la démonstration de la capacité des moustiques à se reproduire dans les eaux stagnantes des vases à fleurs, des coupelles de pots à plantes, les réservoirs de vidage des cafetières ou les gouttières.  

"Chaque personne atteinte est un réservoir à virus qui alimente les moustiques, qui à leur tour accentuent l'épidémie" a rappelé Mme Pierrot.  L'image inhabituelle de cette conférence de presse réunissant la préfet aux côtés du président de Région, l'ancien ministre Victorin Lurel, du directeur général de l'ARS et d'un vice-président du Conseil général remplaçant son président, Jacques Gillot, qui avait révélé mercredi qu'il était atteint par le "chik", voulait marquer les esprits.  

"Ce n'est pas simplement une affaire d'Etat, c'est notre affaire", a souligné à ce sujet M. Lurel, tandis que le premier vice-président du Conseil général, Jacques Anselme, rappelait que "c'est un combat citoyen".  "S'agissant d'une population immune", qui n'avait jamais eu préalablement contact avec l'arbovirus du chikungunya, "on savait très bien qu'on aurait eu une épidémie", a affirmé le directeur général de l'ARS, Patrice Richard.  

Interrogé sur les conséquences d'un renforcement continu de l'épidémie, il a précisé qu'"avec 7.000 cas hebdomadaires, on se dirigera vers une adaptation du système de soins pour faire face à un afflux de malades".  Selon lui, il pourrait s'agir de l'affectation d'internes en médecine dans les cabinets de médecins de ville "afin d'élargir les plages horaires de consultations": "quand notre système de soins sera débordé, on aura des renforts" venus de métropole, a-t-il ajouté.

 

Date : 13/06/2014

Bruxelles alloue près de 600 millions d'euros à la France d'ici à 2020

La France bénéficiera d'ici à 2020 de 588 millions d'euros d'aides allouées par la Commission européenne pour la mise en oeuvre de la nouvelle politique commune des pêches, a annoncé jeudi le secrétariat d'Etat à la Mer et à la Pêche.  Près de 370 millions d'euros seront consacrés au "développement durable" de la pêche et de l'aquaculture, une enveloppe "en augmentation" par rapport à la période 2007-2013, où 216 millions d'euros avaient été attribués par la Commission européenne, a souligné le secrétaire d'Etat Frédéric Cuvillier dans un communiqué.  

Ces crédits sont alloués au titre du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), instrument financier de la nouvelle politique commune de la pêche, entrée en vigueur le 1er janvier.  Près de 86,5 millions d'euros seront spécifiquement alloués aux départements d'outre-mer, "dans le cadre du régime de compensation des surcoûts additionnels supportés par les pêcheurs et aquaculteurs ultramarins en raison de leur éloignement", explique le communiqué.  

Sur l'enveloppe globale, 66 millions d'euros seront notamment consacrés à la collecte de données scientifiques et 56 millions au contrôle des pêches.  Dans les prochains mois, la France va devoir préparer sa stratégie pour l'utilisation de ces crédits, qu'elle devrait présenter à Bruxelles à l'automne.  "C'est un exercice important, afin de définir la stratégie pour la pêche française et l'aquaculture à l'horizon 2020 et la mobilisation des soutiens financiers européens et nationaux pour accompagner cette stratégie", souligne le communiqué.  

"Cette préparation est conduite en pleine concertation avec les régions, qui seront autorités de gestion déléguées pour de nombreuses mesures, et avec l'ensemble des acteurs socio-économiques", ajoute le texte.  Un premier comité Etat-régions aura lieu le 9 juillet dans ce cadre.  Des scientifiques et des membres de la société civile seront associés à ce travail.   La nouvelle PCP vise en particulier à reconstituer les stocks de poissons fragilisés, soutenir la pêche artisanale et l'installation des jeunes pêcheurs, ainsi qu'à développer l'aquaculture.

 

19/05/2014
 
Pau-Langevin en Guadeloupe sur le front de la lutte contre le chikungunya
 

La ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin, a consacré vendredi le début de sa première visite en Guadeloupe, dont elle est originaire, au front de la lutte contre le chikungunya, la "maladie de l'homme courbé" transmise par les piqûres de moustiques.  "On n'a pas d'inquiétude excessive à avoir, les choses sont sous contrôle", a affirmé la ministre à l'issue d'une réunion de travail avec l'Agence régionale de santé (ARS). "On m'a montré tout ce qui est prévu si l'épidémie se développe en termes de mobilisation d'infirmiers et de médecins pour faire face aux besoins de la population" a-t-elle précisé.  

Depuis la découverte, courant novembre, des premiers cas de chikungunya dans l'île franco-néerlandaise de Saint-Martin (à 250 km au nord de Pointe-à-Pitre), cette maladie virale s'est progressivement étendue à plusieurs îles des Caraïbes ainsi qu'à la Guyane. Depuis décembre 2013, 2.177 cas probables ou confirmés de chikungunya ont été recensés en Guadeloupe, où 13.600 cas estimés ont donné lieu à consultations en médecine de ville tandis que 57 personnes ont été hospitalisées.  

Selon les données rendues publiques vendredi, sans plus de précisions, "un décès, en cours d'évaluation par les experts infectiologues, a été rapporté". Selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS) et l'ARS, la Guadeloupe est en "situation épidémique avérée avec chaînes locales de transmission" et l'épidémie "est toujours en phase de croissance".  La ministre s'est également rendue sur le terrain au Lamentin où elle a pu visiter un quartier dont un grand nombre d'habitants ont été touchés par le chikungunya et assister à une démonstration des moyens de lutte contre les gîtes larvaires des moustiques: vidage des coupelles de pots de fleurs, inspection des gouttières avec une perche munie d'un miroir, assèchement des flaques d'eaux stag nantes.

"On a l'habitude, ici, de lutter contre les moustiques", a observé Mme Pau-Langevin.  La veille au soir, sitôt son arrivée en Guadeloupe, la ministre s'était rendue à Pointe-à-Pitre où elle avait assisté à un déploiement policier dans un quartier relevant de la zone de sécurité prioritaire. Elle avait souligné à cette occasion que 27 nouveaux policiers avaient déjà été nommés dans l'agglomération.  Ces premiers renforts y remplacent l'escadron de 73 gendarmes mobiles, envoyés en Guadeloupe pour trois mois prolongés ensuite d'autant après la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault en novembre et qui ont quitté l'île fin avril.

"Passée la période de crise, on met en place des équipes qui connaissent la situation, qui connaissent le quartier et qui sont en mesure de répondre de manière durable aux interrogations et aux craintes des habitants" avait déclaré la ministre jeudi soir.


09/05/2014
 
Université: la dissociation Antilles et Guyane bientôt actée par décret
 

La dissociation de l'université Antilles-Guyane (UAG) en deux entités indépendantes est en cours, les décrets les créant devant être soumis à consultation "avant l'été", a déclaré mercredi la secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso.  "Le décret créant une université de plein exercice en Guyane à la demande des acteurs guyanais va être soumis aux instances dont la consultation est obligatoire (personnels, étudiants, Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche-Cneser) et ce décret sera ensuite publié dans les meilleurs délais", a déclaré Mme Fioraso, répondant au député guadeloupéen Ary Chalus (RRDP) lors des questions au gouvernement.

"En parallèle et selon le même calendrier, un décret créant une université des Antilles rassemblant les pôles guadeloupéen et martiniquais, comme vous le souhaitez, dans une université unique des Antilles sera soumis à la même consultation avant l'été", a poursuivi la secrétaire d'Etat."Nous aurons donc deux universités: une université Antilles, une université Guyane, autonomes mais qui continueront d'avoir des partenariats de recherche et pourquoi pas de formation", a-t-elle souligné, ajoutant: "En tous cas, les deux universités auront bien été créées et nous n'aurons pas perdu de temps".

Sur la situation en Guadeloupe, "l'annonce de la création des deux universités et les garanties sur la constance des moyens, a permis de ramener la situation à la normale et au calme", s'est félicitée Mme Fioraso, voulant rassurer les étudiants et leurs parents sur l'organisation des examens de fin d'années. Le pôle universitaire de Guadeloupe a été bloqué pendant plus de trois semaines entre mars et avril.

 

05/05/2014
Victorin Lurel retrouve la présidence de la Région

L'ancien ministre PS des Outre-mer, Victorin Lurel, qui avait présidé le Conseil régional de Guadeloupe de 2004 à son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault en mai 2012, a été réélu vendredi président de cette assemblée.  Dès son retour en Guadeloupe début avril, quelques jours après la nomination de Manuel Valls à Matignon, M. Lurel avait manifesté son intention de retrouver ses mandats de député et de président de Région.

Portée à la présidence de la Région après l'entrée au gouvernement de M. Lurel en 2012, et après avoir été sa première vice-présidente depuis 2004, Josette Borel-Lincertin (PS), avait démissionné pour permettre à l'ancien ministre de retrouver son siège.  

M. Lurel a été réélu vendredi, lors d'une session consacrée à cette élection, avec 31 voix contre 3 voix pour Cédric Cornet (SE) et 4 bulletins blancs ou nuls: "Je ne suis pas tout à fait le même, jai beaucoup appris," a indiqué l'ancien ministre à l'issue de ce scrutin qui lui était acquis d'avance.  Mme Borel-Lincertin a été réélue à la première vice-présidence de l'assemblée, qui compte 41 élus. 

03/04/2014
Difficile succession pour Pau-Langevin, Lurel choisit la Guadeloupe
 

George Pau-Langevin, nommée mercredi ministre des Outre-mer, n'aura pas la tâche facile: plutôt novice en matière économique, elle succède au populaire Victorin Lurel, qui entend désormais se consacrer à la Guadeloupe en vue des régionales de 2015.  Après un long entretien de passation de pouvoirs, M. Lurel et Mme Pau-Langevin ont fait assaut d'amitié, rappelant leur "cheminement" politique commun et leur vision "en phase" pour bien marquer la continuité sur les dossiers en cours.  

Ils demandent de "la volonté politique" comme celui concernant la vie chère dont la loi doit continuer de s'appliquer et être suivie de près, a souligné M. Lurel, qui reste "marqué" par la bataille menée "contre les lobbys" sur les décrets de régulation des prix des carburants cet hiver.   M. Lurel a confirmé sa volonté de reprendre son fauteuil de député et de se lancer dès à présent dans la bataille des régionales, après avoir ressenti le besoin d'être sur le terrain "chez lui".  

 "Bienvenue George! ", a-t-il lancé, lui assurant avoir pavé le chemin: "Le président de la République a une oreille attentive et bienveillante pour les outre-mer", a dit celui qui se targue d'avoir remporté "presque tous ses arbitrages". "J'ai discuté ce matin avec François Hollande et Manuel Valls et ce sera encore le cas".  Mme Pau-Langevin, arrivant de la passation à l'Education où elle quitte le portefeuille de ministre déléguée à la Réussite scolaire, n'a pas caché son émotion d'entrer rue Oudinot, "en grande partie grâce" à Victorin Lurel.

Elle a conscience des "sujets économiques et sociaux lourds" dans un contexte où "on ne nous fera pas de cadeaux", notamment dans les territoires ultramarins "impatients" de voir des résultats.  La succession risque toutefois d'être épineuse: George Pau-Langevin va devoir adapter aux Outre-mer le pacte de responsabilité et le pacte de solidarité.  La Fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom) lui demande d'ores et déjà un "rendez-vous le plus rapidement possible" pour discuter de tous ces sujets ainsi que de l'octroi de mer (fiscalité propre aux DOM), dont le dossier doit être déposé à Bruxelles d'ici juin.  

"Elle n'a pas été, dans son parcours, en charge de la vie économique", relève Jean-Pierre Philibert, président de la Fedom auprès la presse, qui espère qu'elle "saura entendre nos préoccupations et nos difficultés d'entreprises ultramarines, les seules à même de créer de la richesse et de l'emploi" dans ces territoires frappés par un chômage de masse.

  - Un panégyrique pour Lurel -

M. Philibert, qui se dit "prêt à jouer le jeu" avec cette nouvelle interlocutrice qu'il "ne connait pas", se réjouit d'avoir recruté comme nouveau délégué général Philippe Mouchard, énarque et économiste, ancien collaborateur de Mme Pau-Langevin à la mairie de Paris. M. Philibert a salué l'action de M. Lurel, qu'il "aimait bien" et dont il ne doute pas qu'il "continuera à se faire entendre à l'Assemblée", cette fois sans le carcan de sa fonction.  

Le Conseil représentatif des Français d'outre-mer (Crefom) "regrette" déjà le départ de Victorin Lurel, qui "était le meilleur ministre que les Outre-mer pouvaient avoir", selon les termes de Patrick Karam, son président (adhérent à l'UMP) et ami affiché du partant.  "Depuis 2012, Victorin Lurel qui a obtenu des moyens budgétaires en hausse, en 2014 comme en 2013, qui a garanti que les incitations fiscales permettant d'y investir soit préservées, qui a accompagné les collectivités locales qui connaissent des difficultés financières spécifiques, qui a affronté sur différents dossiers des groupes de pression puissants, et notamment récemment les pétroliers, a montré une détermination sans faille", a salué le Crefom dans un communiqué en forme de pan&eacut e;gyrique.  

Pour M. Karam, lui-même Guadeloupéen, le fait que Mme Pau-Langevin soit la 3e ministre successive des Outre-mer venant de ce département pourrait "être difficile à accepter pour les autres territoires".  Enfin, "elle aura à faire ses preuves sur des sujets extrêmement complexes et à faire face  à des situations explosives dans les territoires", a estimé M. Karam, qui pense avoir "un boulevard politique" devant lui.

 

02/04/2014
George Pau-Langevin, originaire de Guadeloupe, prend les Outre-mer

George Pau-Langevin, 65 ans, nommée ministre des Outre-mer dans le gouvernement de Manuel Valls, est originaire de Guadeloupe comme Victorin Lurel à qui elle succède et dont elle est proche.  Elle était depuis mai 2012 la ministre déléguée à la Réussite éducative dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, première personne à occuper un tel portefeuille.  La définition même de "réussite éducative", restée floue, ainsi que sa discrétion, n'en ont pas fait une personnalité médiatique.  

Elle s'est mobilisée pour la scolarisation des enfants roms, la lutte contre l'illettrisme, la création "d'espaces parents" dans les écoles ou encore celle d'un diplôme pour les accompagnants d'élèves handicapés. Elle a aussi porté fin 2012 l'abrogation de la loi Ciotti sur la suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire.  Mme Pau-Langevin a été la seule ministre à participer en novembre 2013 aux manifestations anti-racistes après les attaques contre la garde des Sceaux Christiane Taubira, une autre ultramarine.

Ne pas en être était "inimaginable" pour l'ancienne présidente du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) qu'elle a été de 1984 à 1987.  Née à Pointe-à-Pitre le 19 octobre 1948, Mme Pau-Langevin est arrivée en métropole pour ses études de droit. Elle a exercé en tant qu'avocate de 1971 à 1988 puis de 1994 à 1997. Elle s'est régulièrement engagée dans la défense des minorités et des populations d'Outre-mer. Ex-présidente du Mrap, comme présidente du Mrap elle en a été aussi l'avocate.  

Elle a également dirigé l'Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs d'Outre-Mer (ANT), de 1997 à 2001, date à laquelle elle a intégré le cabinet de Bertrand Delanoë tout juste élu maire de Paris pour s'occuper des associations et de l'outre-mer.  Ancienne conseillère municipale de Paris (1989-1995), elle a aussi été conseillère régionale d'Ile-de-France (1992-1998).  

Elle avait décroché un siège de député aux législatives de 2007 dans la 21e circonscription (XXe arrondissement) après avoir éliminé au premier tour, à l'issue d'une compétition acharnée, le député sortant et maire du XXe Michel Charzat (PS dissident). Le PS l'avait investie candidate au nom de la parité et de la représentation des minorités, avec le vif soutien de Victorin Lurel. Elle était alors la première femme noire élue députée en métropole. Elle a été réélue en juin 2012.  Mme Pau-Langevin connaît donc déjà les outre-mer où son précédent portefeuille l'a amenée à se rendre. Son dernier déplacement à Mayotte, où elle entendait développer l'éducation prioritaire, lui a donn& eacute; un bon aperçu des défis à relever. 

 

25/03/2014
GUADELOUPE: l'étoile du ministre Lurel semble pâlir chez lui 
Rarement élection municipale en Guadeloupe aura connu tant d'élus dès le premier tour: les listes conduites par 13 maires sortants l'ont emporté dimanche, de même que 7 listes qui ont battu celles d'élus sortants. 
C'est le cas de figure de la liste sur laquelle figurait l'actuel ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, en 29e et dernière position symbolique, dans sa petite commune natale de Vieux-Habitants. C'est aussi le sort qu'ont connu de nombreux candidats qu'il soutenait. 
A l'inverse, son ennemie de toujours, l'ancienne ministre chiraquienne Lucette Michaux-Chevry (85 ans), a rempilé pour un 4e mandat à Basse-Terre, entraînant dans son sillage sa fille, Marie-Luce Penchard, ancienne minstre UMP sous Sarkozy. 
La suppléante de M. Lurel, la députée Hélène Vainqueur-Christophe, a été réélue avec 71% des voix à Trois-Rivières, et le député Ary Chalus (RRDP) à Baie-Mahault, avec 80%.
 

 

21/03/2014
Un consortium français intéressé par un projet de géothermie dans la Caraïbe

Un consortium français a fait part de son intérêt pour reprendre un projet de centrale d'électricité géothermique à la Dominique, abandonné par EDF, qui devait aussi approvisionner la Martinique et la Guadeloupe, a annoncé vendredi le ministre des Outre-mer dans un communiqué.  Ce consortium "formé de CDC Infrastructure, GDF SUEZ et NGE Groupe a officiellement fait part mercredi au gouvernement du Commonwealth of Dominica de son intérêt à développer un projet de production d'électricité à base de géothermie sur l'île de la Dominique", se réjouit Victorin Lurel, saluant "l'engagement" de ces partenaires.  

EDF avait abandonné le projet en 2013 le jugeant pas assez rentable, au grand dam notamment des collectivités territoriales françaises qui travaillaient depuis plusieurs années sur ce projet de coopération régionale dans la Caraïbe.  Ce projet d'usine de 130 mégawatts devait s'implanter à la Dominique, petite île indépendante de 80.000 habitants située entre la Guadeloupe et la Martinique pour leur distribuer 50 MW à chacune et renforcer la part des énergies renouvelables dans leur approvisionnement énergétique. 

Selon le ministre, "le projet (relancé, ndlr) serait développé en deux phases : une première phase visant à approvisionner le marché domestique de la Dominique, et une seconde phase visant à exporter de l'électricité vers les Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique) par câble sous-marin".  "Le projet devrait contribuer à réduire les coûts de production d'électricité et les émissions de gaz à effet de serre, tant à la Dominique que dans les Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique)", souligne M. Lurel.


15/03/2014
Adieu Monsieur le député-maire

Adieu également Monsieur le sénateur-maire: l'Assemblée nationale et le Sénat ont délibéré, l'Assemblée nationale a adopté, le Conseil constitutionnel a déclaré conforme à la Constitution et le Président de la République a promulgué la loi interdisant le cumul de la fonction de député ou sénateur avec celle de maire, d'adjoint, etc.
Après l'article LO 141 du code électoral, il est inséré un article LO 141-1 ainsi rédigé : 
« Art. LO 141-1.-Le mandat de député est incompatible avec : 

« 1° Les fonctions de maire, de maire d'arrondissement, de maire délégué et d'adjoint au maire ; 
« 2° Les fonctions de président et de vice-président d'un établissement public de coopération intercommunale ; 
« 3° Les fonctions de président et de vice-président de conseil départemental ; 
« 4° Les fonctions de président et de vice-président de conseil régional ; 
« 5° Les fonctions de président et de vice-président d'un syndicat mixte ; 
« 6° Les fonctions de président, de membre du conseil exécutif de Corse et de président de l'assemblée de Corse ; 
« 7° Les fonctions de président et de vice-président de l'assemblée de Guyane ou de l'assemblée de Martinique ; de président et de membre du conseil exécutif de Martinique ; 

« 8° Les fonctions de président, de vice-président et de membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ; de président et de vice-président du congrès de la Nouvelle-Calédonie ; de président et de vice-président d'une assemblée de province de la Nouvelle-Calédonie ; 
« 9° Les fonctions de président, de vice-président et de membre du gouvernement de la Polynésie française ; de président et de vice-président de l'assemblée de la Polynésie française ; 
« 10° Les fonctions de président et de vice-président de l'assemblée territoriale des îles Wallis et Futuna ; 

« 11° Les fonctions de président et de vice-président du conseil territorial de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Saint-Pierre-et-Miquelon ; de membre du conseil exécutif de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, de Saint-Pierre-et-Miquelon ; 
« 12° Les fonctions de président et de vice-président de l'organe délibérant de toute autre collectivité territoriale créée par la loi ; 
« 13° Les fonctions de président de l'Assemblée des Français de l'étranger, de membre du bureau de l'Assemblée des Français de l'étranger et de vice-président de conseil consulaire. 
« Tant qu'il n'est pas mis fin, dans les conditions prévues au II de l'article LO 151, à une incompatibilité mentionnée au présent article, l'élu concerné ne perçoit que l'indemnité attachée à son mandat parlementaire. »

Après l'article LO 147 du même code, il est inséré un article LO 147-1 ainsi rédigé : 
« Art. LO 147-1.-Le mandat de député est incompatible avec les fonctions de président et de vice-président : 

« 1° Du conseil d'administration d'un établissement public local ; 
« 2° Du conseil d'administration du Centre national de la fonction publique territoriale ou d'un centre de gestion de la fonction publique territoriale ; 
« 3° Du conseil d'administration ou du conseil de surveillance d'une société d'économie mixte locale ; 
« 4° Du conseil d'administration ou du conseil de surveillance d'une société publique locale ou d'une société publique locale d'aménagement ; 
« 5° D'un organisme d'habitations à loyer modéré. »

Plus de détails en consultant le texte original:
LOI organique n° 2014-125 du 14 février 2014 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur
NOR: INTX1302979L


13/03/2014
Le Conseil des Outre-mer reçu: Hollande "a dit oui quasiment à tout" 
 

Le président de la République François Hollande "a dit oui à quasiment tout" le programme du Conseil représentatif des Français d'outre-mer (Crefom), a annoncé son président Patrick Karam à l'issue d'un entretien mercredi.  Une délégation du Crefom, né le 31 janvier dernier et qui se veut le "lobby" des 3,7 millions de concitoyens ultramarins dont un million habite l'Hexagone, a été reçue plus d'une heure à l'Elysée, accompagné par le ministre des Outre-mer Victorin Lurel.   

"Parmi la trentaine de sujets abordés, il a dit oui quasiment à tout", a déclaré M. Karam à la presse, citant pêle-mêle les assurances sur le maintien de la défiscalisation sur le logement social, l'harmonisation des dates mémorielles sur l'esclavage, l'aide de l'État à des billets d'avion en cas de deuil, la lutte contre les discriminations (bancaires, logement, homophobie, etc.), des nominations à des postes qualifiés, la suppression du mot "race" de la Constitution.  "Il nous écrira pour confirmer la prise en compte de nos demandes et il écrira à ses ministres pour leur demander de travailler concrètement sur chacune de nos préconisations et nous le reverrons chaque année pour faire le point", a affirmé aussi M. Karam.  

Auparavant, une délégation du Crefom, qui compte déjà plus de 120 associations, une cinquantaine d'élus, des personnalités sportives et artistiques, sera conviée à un dîner à l'Elysée "avec Babette de Rozières aux fourneaux". La chef guadeloupéenne avait avancé l'idée d'un rendez-vous gastronomique des outre-mer qui devrait voir le jour.  Le président de la République sera l'"hôte d'honneur" du futur "dîner annuel du Crefom", qui se tiendra pour la première fois le 20 novembre à l'occasion du congrès des maires.

Enfin, le Crefom travaille aussi au projet d'une "fête des outre-mer" le premier week-end de septembre sur le modèle de la fête de l'Humanité.  L'entrevue avec François Hollande a aussi été l'occasion pour Patrick Karam (UMP et ancien délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre-mer sous Nicolas Sarkozy), d'apporter un soutien marqué à son ami Victorin Lurel, qualifié de "ministre rêvé des outre-mer", "l'homme incontesté et incontestable par les partis politiques, les territoires et les citoyens".   

M. Karam a demandé au président Hollande "de s'investir plus auprès de son ministre et de (le) soutenir personnellement (pour) ne pas le laisser (seul) à l'arbitrage face à Bercy", en référence aux derniers dossiers épineux (défiscalisation, conflits des carburants) où l'arbitrage a toutefois été finalement favorable.  Pour Victorin Lurel, fervent défenseur du Crefom, "le président a, par cette réception du Crefom, crédibilisé une démarche et marqué sa considération vis-à-vis des Français d'outre-mer". Le Crefom "a été écouté et entendu parce que les propositions sont raisonnables et marquées au coin du bon sens et répondant à de vieilles attentes des outre-mer", a-t-il estimé.